L'Inde, le plus grand exportateur de riz au monde, est sur le point de revoir la décision d'interdire l'exportation de riz non-basmati, un an après sa mise en place pour contrôler les prix intérieurs. La décision, attendue cette semaine, pourrait avoir des implications significatives pour les marchés mondiaux du riz et l'économie agricole indienne.
L'interdiction d'exportation, mise en œuvre en juillet 2023, visait à freiner la hausse des prix du riz sur le marché intérieur. En 2022, l'Inde a exporté 22,2 millions de tonnes de riz, dont 17,86 millions de tonnes de riz non-basmati. Les principaux états producteurs de riz, notamment le Pendjab, le Chhattisgarh, l'Odisha, l'Andhra Pradesh, le Bengale occidental et l'Uttar Pradesh, suivent de près la situation, car ils détiennent des parts importantes dans le marché d'exportation du riz.
Plusieurs recommandations sont actuellement à l'étude :
Permettre l'exportation de riz non-basmati avec un prix minimum d'exportation.
Supprimer la taxe sur l'exportation de riz parboiled.
La décision sera basée sur une évaluation de la récolte de riz actuelle et sur l'existence de stocks tampons suffisants pour répondre à la demande intérieure pour les deux prochaines années. Les délibérations de cette semaine font suite aux appels de nombreux exportateurs au ministère du Commerce le 5 juillet, demandant au gouvernement de lever l'interdiction. Les exportateurs ont souligné la perte de parts de marché au profit de concurrents thaïlandais et pakistanais comme une préoccupation majeure.
Bien que l'interdiction ait été globale, le gouvernement avait autorisé des exportations limitées sous certaines conditions spécifiques, notamment des ventes du gouvernement indien à d'autres gouvernements. De plus, les exportations de riz basmati étaient autorisées tant qu'elles étaient vendues à un prix de 1 200 dollars par tonne ou plus.
Les exportateurs de riz des principaux états producteurs tels que le Pendjab, l'Haryana et l'Uttar Pradesh ont demandé au comité interministériel de réduire le prix minimum d'exportation pour le riz basmati. Ils soutiennent que le prix élevé d'exportation a conduit à une baisse des commandes lors des foires alimentaires internationales, affectant leur compétitivité sur le marché mondial.
Au cours de l'exercice financier se terminant en mars 2024, les exportations de riz ont chuté à 15,7 millions de tonnes en raison de l'interdiction. Les pays qui importent traditionnellement de grandes quantités de riz de l'Inde, tels que la Malaisie, Singapour, Djibouti, le Qatar et l'Irak, ont ressenti l'impact de la réduction de l'offre.
Alors que le gouvernement se prépare à annoncer sa décision, les parties prenantes de divers secteurs espèrent une issue favorable qui équilibrera les besoins intérieurs avec les intérêts du commerce international. Le résultat affectera non seulement les agriculteurs et les exportateurs de riz indiens, mais aura également des répercussions sur les prix mondiaux du riz et la sécurité alimentaire.
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