Au milieu des contraintes commerciales imposées sur des produits clés tels que le blé, le riz et le sucre, l'Inde anticipe une diminution significative de ses revenus d'exportation, estimée à environ 4 à 5 milliards de dollars pour l'année fiscale en cours. Une source bien informée a révélé cette information jeudi, attribuant cette baisse aux mesures réglementaires prises par l'Inde pour stabiliser les prix intérieurs en forte hausse.
En tant que deuxième plus grand producteur mondial de blé, de riz et de sucre, les récentes restrictions d'exportation de l'Inde ont suscité des inquiétudes quant à l'impact économique tant au niveau national qu'international. Notamment, les menaces d'attaques dans la région de la mer Rouge représentent un risque supplémentaire pour les expéditions de riz basmati, pouvant potentiellement aggraver le déficit d'exportation.
Face à ces défis, les autorités indiennes envisagent un itinéraire alternatif à travers l'Afrique pour les livraisons de riz basmati si les attaques répétées du groupe Houthi du Yémen persistent. Cependant, cette stratégie de redirection pourrait potentiellement faire grimper les prix de manière considérable, estimée entre 15% et 20%.
Les répercussions de cette voie alternative pourraient dépasser le seul cas du riz basmati, affectant également les exportations de riz à long grain vers des marchés clés tels que l'Égypte et l'Europe. La source, s'exprimant sous couvert d'anonymat en raison de l'absence d'autorisation, a souligné les effets potentiels sur ces canaux commerciaux établis.
Malgré les contraintes imposées sur l'exportation de certains produits agricoles comme le blé et le riz, Rajesh Agarwal, secrétaire supplémentaire au ministère du Commerce, reste optimiste quant à la possibilité de réduire le déficit d'exportation. Agarwal a noté : "Si nous excluons les produits agricoles soumis à des contrôles d'exportation, tels que le blé et le riz, les exportations affichent un taux de croissance dépassant 4%."
Par ailleurs, les données compilées par l'Autorité de développement des exportations de produits agricoles et transformés (APEDA) illustrent une tendance contrastée. Elles indiquent une augmentation des exportations de viande, de produits laitiers, de préparations céréalières, ainsi que de fruits et légumes au cours de la période d'avril à novembre de l'exercice fiscal en cours.
Bien que les restrictions sur certaines exportations agricoles puissent entraîner un déficit important, l'essor d'autres produits agricoles présente une trajectoire prometteuse, laissant entrevoir un équilibre potentiel susceptible d'aider l'Inde à maintenir ses chiffres d'exportation globaux malgré les défis actuels.
Cette situation actuelle souligne l'équilibre délicat que l'Inde doit trouver entre les mesures de contrôle des prix intérieurs et la dynamique du commerce international pour préserver sa place sur le marché mondial.